viernes, 21 de octubre de 2011

Les enjeux éthiques des Biotechnologies

Les enjeux éthiques des biotechnologies sont d'un grand intérêt depuis un certain nombre d'années.
En 2009, le Président Barosso, Président de la Commission Européennea demandé un avis du Groupe Européen d'Ethique des Sciences et Nouvelles Technologies (GEE) sur l'éthique de la biologie synthétique (GEE, 2009). Dans cette requête, il a indiqué que « le débat sur la légitimité de nouvelles formes de vie a porté principalement sur les questions de sécurité, et une étude sur les implications morales, légales et sociales qui peuvent dériver de cette utilisation spécifique de la biotechnologie manque toujours. »
Dans la lettre du Président des États-Unis, Mr Obama, à la Commission Présidentielle pour l'Etude des issues Bioéthiques (Presidential Commission for the Study of Bioethical Issues, 2010), il a demandé une consideration du « potentiel médical, environnemental et sécuritaire et d'autres avantages de ce domaine de recherche, ainsi que leurs risques au niveau de la santé et sécurité nationale. » Les issues avaient été soulignés en mai 2010 « quand il fut annoncé que des scientifiques de l'Institut J. Craig Venter avaient créé le premier génome synthétique auto-réplicatif humain à partir de parties synthétiques dans une cellule bactérienne d'une espèce différente » (Gibson et al., 2010).
Les Académies nationales des Sciences des États membres de l'Union Européenne (European Academies Science Advisory Council - EASAC, 2010) ont examinées ces implications d’un point de vue scientifique et au niveau de sa gouvernance. Le rapport suivant « Réaliser le potentiel Européen dans la biologie synthétique: Possibilités scientifiques et bonne gouvernance » fut écrit. Il est donc clair que les technologies et la science impliquées dans ce qui se nomme “la biologie synthétique” soulèvent des questions importantes, au moins dans les cercles politiques internationaux. Il est essentiel de bâtir la confiance du public au sujet de la gouvernance de la biologie synthétique en suivant les principes éthiques et de strictes normes.
Cependant, quels sont les enjeux, et pourquoi sont-ils si préoccupants?

Qu'est-ce que la biologie synthétique?
La biologie synthétique adresse la conception et la synthèse de nouveaux systèmes biologiques. Le rapport d'EASAC la nomme “l’ingénierie de la biologie”. Ce domaine de recherche n’est pas exclusivement pour les biologistes, car il nécessite un apport microbiologique, génétique, génomique, chimique, physique, de génie mécanique et chimique, technologique et informatique. La gamme des sciences concernées identifie un souci peu commun – les scientifiques qui n'ont pas l’habitude ou l’expérience de travailler avec des matières biologiques peuvent manquer de connaissances au sujet des risques et les soins nécessaires a prendre lors de leurs manipulations. Le GEE a tenu compte de nombreuses définitions différentes du terme « biologie synthétique » sont apparues dans la littérature, et a choisi d'identifier les éléments communs dans définitions variées, plutôt que de tenter une définition comprenant tout. Le concept devrait inclure:
  1. La conception de cellules / organismes minimales (génomes minimaux y compris) ;
  2. L'identification et l'utilisation de différentes « parties » biologique (telle une boîte à outils);
  3. La construction complète ou partielle de systèmes biologiques artificiels
Une approche descendante ou ascendante est possible. Une approche descendante commence en démontant les éléments génétique superflus d’un organisme existant afin d’identifier un organisme viable soutenant un minimum d'information génétique. Une approche ascendante implique l'utilisation d'un inventaire de «pièces normes» (par exemple, le Registre des Parties normes biologique au Massachusetts Institute of Technology en 2003: http://partsregistry.org/Main_Page) utilisé pour la construction progressive d’un organisme. Le EASAC affirme que la biologie synthétique peut être différente de la modification génétique dans cela qu’il « cherche à modéliser et à prévoir les résultats des expériences plus explicitement. » La modification génétique insère un nombre faible (relativement) de gènes afin de modifier les traits particuliers d’un certain organisme. La biologie synthétique implique une refonte de l'organisme à la fois à des fins spécifiques et afin de comprendre son fonctionnement.
La biologie synthétique peut ou a le potentiel de nous fournir les outils qui pourraient améliorer notre compréhension des systèmes biologiques et des méthodes pour développer des organismes pour une gamme de produits comme les pharmaceutiques, biocarburants, vaccins, nouveaux produits agricoles ou des agents pour utilisation dans l’ industrie de défense.
L'utilisation de la biologie synthétique pour la fabrication de nouvelles formes de vie relâchées dans l'environnement peut encore être à l'avenir, mais l'insertion des chromosomes artificiels dans des formes de vie plus élevée est une réelle possibilité (voir Ananiev et al., 2009; Cavaliere et al., 2009). Des chromosomes humains artificiels de novo ont été générés dans les cellules humaines (Basu et al., 2005), qui les transforment en « vecteurs potentiels de thérapie génique, quand il est nécessaire de transférer une grande partie du génome » (GEE, la section 1.5.2 , 2009).
Quelles sont les questions éthiques?
Le GEE a affirmé que la biologie synthétique soulève des questions éthiques fondamentales qui nécessitent une analyse conceptuelle de la vie et la nature. Devrions-nous concevoir et fabriquer des organismes vivants? En 1999, un groupe de bioéthiciens ont examiné cette question avant que la science ait évolué en réalité. Ils ont conclu que les idées qui régnaient à cette époque au sujet de la biologie synthétique « ne violaient pas les préceptes moraux fondamentaux, mais ont quand même mis au premier plan les possibles conséquences morales d’une synthétisation de nouveaux organismes libres, par rapport au concept de la vie et notre relation avec celle-ci » (Cho et al., 1999;. GEE (section 3.1.2), 2009). Beaucoup ont contesté que la capacité de synthétiser des organismes nouveaux et radicalement changés, pourra changer notre conception de nous-mêmes. L’instrumentalisation des organismes, déjà répandue aujourd’hui, progresse au-delà d’un niveau acceptable selon certain, surtout si cette science est appliquée aux organismes supérieurs (Sommerville, 2007). Ces préoccupations fondamentales des théologiens et des spécialistes de l'éthique se rapportent largement à notre compréhension de nous-mêmes et notre relation à d'autres organismes sur cette planète.
Les questions éthiques identifiées par les différents rapports déjà cités incluent aussi le sujet de la prévention des risques biotechnologiques. L'utilisation sans danger d'organismes dépend largement sur notre compréhension de leur interaction avec l’environnement dans lequel ils sont placés. Les organismes génétiquement modifiés (OGM) ont déjà soulevé de nombreuses préoccupations sécuritaire; tous les pays les utilisant, ou refusant de permettre leur utilisation, ont mis en place des procédures d'évaluation des risques (où possible) afin d’assurer que leur introduction dans l'environnement est sans possible danger ; au moins aussi sûrs que ces organismes déjà présents.

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